[Helga] Réunion au sommet

*Située à mi-chemin entre la tour Serdaigle et la tour Gryffondor, la salle 208 avaient les fenêtres qui donnaient sur le lac et le parc. La fondatrice y attendait son amie assise sur le bureau professoral dans une position fort peu convenable. Les jambes croisées, sa robe de soie bleue ruisselait sur sa peau dorée. Tout en patientant, elle se mis à jouer avec son ombre lorsqu'elle s'aperçu qu'une pauvre plante avait soif. D'un aguamenti elle étancha la soif du petit rosier avant de lancer un récurvite dans la pièce pour y nettoyer la poussière. *

Comme convenu, et vêtue d'une robe plus légère que d'habitude afin de ne pas être gênée dans mon escapade nocturne, je me rendis à cette fameuse salle 208 où m'attendait, semble-t-il, Rowena.

Durant tout le trajet, je n'avais cessé d'imaginer les raisons d'un tel rendez-vous.... Avait-elle appris quelque chose d'important au sujet de nos résurrections ? Ou bien voulait-elle me confirmer que des élèves inconnus traînaient dans les couloirs ? Je retournais la question dans ma tête encore et encore, puis une fois devant la porte, je pris la liberté de l'ouvrir doucement.

"Rowena ?"

Je te cherche du regard avant de te découvrir assise sur le bureau et referme la porte derrière moi.

"Quelque chose ne va pas ?"

*Rowena releva la tête et sourit à son amie *

Entre ma douce ! Ne craint rien, tout vas bien.

*Elle descendit du bureau dans un doux froissement d'étoffe. Elle sentait son amie tendue et décida de la rejoindre.*

Je souhaitais te voir dans une salle éloignée des oreilles indiscrètes des tableaux de mon bureau, vu qu'il y a des personnes de toutes les maisons.

*Elle fit apparaître un sofa et y entraîna son amie*

Que penses-tu du retour de nos deux anciens amants ?

Dans un premier temps je suis rassurée d'entendre que tout va bien, puis je me laisse faire lorsque tu m'entraîne vers ce sofa si confortable. J'aurais presque l'impression d'être sur un nuage tant il est moelleux. Mais trêve de rêverie, je me concentre sur ta question.

"Eh bien... Je dois dire que j'en suis encore toute chamboulée, je commençais à peine à me faire à l'idée que, peut-être, nous ne les reverrions point. Je dois bien admettre que ces retrouvailles furent une véritable vague d'émotions... D'un côté, j'ai ressenti une joie immense en voyant Godric, puis un mépris certain s'est emparé de moi lorsque j'ai croisé le regard de Salazar......"

Je te lance un regard quelque peu honteux et désolé, car je sais bien que cet homme n'a pas été qu'un simple ami à tes yeux.

"Et toi ?"

*Comme a chaque fois qu'elle est mal à l'aise, elle caresse son ventre. C'est ce que qu'elle faisait toujours lorsqu'elle était enceinte d'Hélèna et qu'elle la cachait à son père. Enfin cacher...Il n'a jamais rien vu à vrai dire, même lorsque la fondatrice hurlait en la mettant au monde.
Elle ne se rendit pas compte que son regard était devenu vide, prise dans les pensées qui assaillaient son esprit. Elle secoua un peu la tête et en se reprenant*

Oui....mais je ne suis pas aussi heureuse que je le devrais. En fait, cela me rend nerveuse....

Je t'observe exécuter ce geste qui n'est pas si anodin. Je me souviens, malgré les siècles qui ont passé, à quel point il était fréquent de te voir le faire... Je ne compte plus les heures que nous avons passé ensemble pour te changer les idées. Doucement, j'attrape une de tes mains.

"Il y a.... Quelque chose que tu crains en particulier ?"

Je crains qu'il ne souhaite reprendre cette relation qu'il a lui même abandonnée, de revoir cette enfant qu'il n'a jamais voulu élever....
Sa trahison m'a fait perdre toute confiance en lui. J'ai toujours de l'affection mais...ce n'est plus de l'amour.

* La fondatrice est mal à l'aise. Helga est sa meilleure amie mais aujourd'hui comme jamais auparavant, elle se sent génée.*

La fondatrice ne pouvait être indifférente à la détresse et à la confusion de son amie de toujours. Elle se souvenait sans peine du comportement de Salazar, envers eux, envers elle... Elle se souvenait ô combien il avait été infecte la plupart du temps...

- Tu peux parler sans crainte, tu sais bien que je peux tout entendre. Lui dit-elle pour la rassurer. Après tout, je fus en quelque sorte aux premières loges de vos querelles, qui je te l'avoue sont encore bien présentes dans ma mémoire.

La jeune femme à la chevelure dorée s'approcha davantage avant de pouvoir poser une main dans le dos de son amie.

- Par ailleurs... Je n'ai point revu Héléna... Ajouta-t-elle d'une voix calme mais non moins étonnée.

Je crois que... Que je ne ressens plus sentiments qui étaient les nôtres lors de la conception d'Héléna. Je ne supporte même plus qu'il me touche, ne serait-ce que pour me prendre la main ou m'embrasser. En fait il me dégoute ! Il n'aurait jamais du revenir

*Elle pose ses mains sur sa bouche, choquée de ces paroles qui pourtant lui sont venues naturellement...trop naturellement d'ailleurs*

J'attrape ta main avec délicatesse mais fermeté, et je ne la lâche plus.

- N'est point honte, cet homme ne mérite pas que tu modères tes propos à son égard. Il vous a abandonné Héléna et toi, il s'est retourné contre nous pour finalement fuir comme un lâche...

Mon autre main, celle que je faisais aller et venir sur la largeur de ton dos d'un geste réconfortant, vint alors se poser sur ta joue.

- Je te promets que je ne laisserai pas Salazar te faire du mal à nouveau, à toi, ou à qui que ce soit d'autre. J'ignore s'il s'est trouvé tout aussi confus que nous à son réveil, ou s'il a une idée derrière la tête, mais quoiqu'il en soit, il est hors de question qu'il impose sa loi comme il a tenté de le faire il y a des siècles.

Je te fixe, bien décidée à ne pas le laisser faire. Et te voir dans cet état ne fait que renforcer ma détermination.

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